En octobre 2024, un petit événement a changé notre quotidien : la mairie de Fretin nous a confié un terrain pour lancer notre projet de permaculture.
Pas de ruban rouge à couper, pas de fanfare… juste une parcelle de terre plate sur plus de 2000 m2, et nous, pleins d’envies et de questions sur la manière d’apprivoiser ce terrain afin de le transformer en terrain de permaculture.

Le terrain n’avait rien du “paradis fertile” qu’on voit dans les livres. Ici, pas d’arbres, pas de petits coins ombragés. La terre, longtemps travaillée en agriculture intensive, est compacte, pauvre, et (on l’a vite remarqué) peu accueillante pour les vers de terre. Et pourtant… c’est une base, et c’est notre base.
Première leçon : imaginer le potentiel derrière les premiers a-prioris
En permaculture, on part rarement d’un sol parfait. On commence avec ce qu’on a, et on s’adapte. Ici, le potentiel est dans l’espace, la lumière abondante, et la possibilité de construire un écosystème presque de zéro.
C’est à la fois un défi et une chance : tout est à inventer.
En photo à droite un trou dans le sol qui fait ressortir peu de biodiversité avec un sol sec et assez peu fertile.

Un terrain à apprivoiser
Au lieu de foncer tête baissée avec bêche et arrosoir, on a choisi d’observer. Comprendre où le vent souffle le plus fort (dans notre cas depuis l’ouest), quelles plantes poussent sur cette parcelle. Nous avons aussi fait intervenir des experts en permaculture (Les Frères Cotes) qui nous ont apportés de nombreux conseils que nous suivons encore.
On a aussi discuté entre nous de ce que nous voulions faire de ce terrain : un lieu nourricier, pédagogique, mais aussi accueillant pour la biodiversité. Nous avons aussi observé des galeries de mulots ou de petits rongeurs 🐭, mais aussi des buses 🦅 assez présentes sur le terrain. Au delà des apparences, la vie était bien présente !
Un état d’esprit à adopter
Recevoir ce terrain, ce n’est pas juste “avoir un endroit où planter des légumes”. C’est surtout entrer dans une démarche où l’on apprend à travailler avec la nature, pas contre elle.
Cela va demander de la patience (beaucoup), de l’humilité (encore plus), et la certitude que chaque petite action compte : une haie, un paillage, un abri à insectes… Au delà du terrain, c’est aussi un lieu ou nous allons devoir travailler ensemble et se dire les choses dans un collectif où les personnalités sont bien sûr très différentes, mais complémentaires.
Ce premier mois a donc été surtout un mois d’observation et de planification. On a imaginé les futures zones de culture, des espaces en friche pour les insectes, un verger, une spirale aromatique… mais pour l’instant, le terrain reste tel qu’il est, avec ses chardons, ses herbes folles et son sol nu.